Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé des mesures pour lutter contre la maltraitance animale et les trafics, suite à une augmentation de 30% des faits de violence envers les animaux entre 2016 et 2021, selon les chiffres gouvernementaux. Il a confirmé ces mesures lors de sa visite d’un refuge SPA à Chamarande (Essonne). France Bleu a fait un point sur les annonces du ministre, notamment la mise en place de référents dans les commissariats et d’une division spéciale de policiers et de gendarmes.
Un responsable désigné dans chaque commissariat et brigade de gendarmerie
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a annoncé la mise en place de référents à la maltraitance animale dans chaque commissariat et gendarmerie. Ces 4 000 policiers et gendarmes seront formés pour prendre en charge les plaintes de maltraitance animale, comprendre les lois applicables, protéger les animaux et poursuivre les auteurs de ces actes. Ils seront également en lien avec les services vétérinaires de l’État et les associations de protection animale.
Le 18 janvier, la SPA (Société Protectrice des Animaux) et la Direction centrale de la sécurité publique ont annoncé un partenariat pour aider les agents de police à lutter contre la maltraitance animale. Les fonctionnaires de police seront formés aux questions pénales liées à la protection animale et à l’accueil des victimes de maltraitance pour que les gens aient un interlocuteur privilégié lorsqu’ils se rendent dans un commissariat. Le président de la SPA, Jacques-Charles Fombonne, avait alors détaillé cette initiative.
Un bureau de police judiciaire dédié
En octobre 2022, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a annoncé la création d’une division nationale d’enquête composée de 15 policiers et gendarmes pour enquêter sur les crimes graves envers les animaux. Cette division a été mise en place début janvier et est rattachée à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. Le ministre a décrit cette division comme un « bureau judiciaire spécialisé » qui s’occupera des enquêtes qui nécessitent de la technicité. Les enquêteurs seront chargés par les magistrats d’enquêter sur les actions malfaisantes particulièrement graves envers les animaux.
Cette unité sera chargée de mener des enquêtes sur les actes de cruauté envers les animaux. Elle travaillera en étroite collaboration avec les associations de protection des animaux et sera rattachée à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. De plus, neuf antennes de police judiciaire et de gendarmerie seront installées en France métropolitaine et dans les Outre-mer pour renforcer cette action.