Au début de la pandémie en 2020, alors que la communauté scientifique était encore en manque d’informations sur les caractéristiques et la transmission du Covid-19, le gouvernement britannique dirigé par Boris Johnson a examiné de près le sort des animaux domestiques. Il a été sérieusement envisagé de demander aux citoyens de tuer leurs chats.
Initialement, l’exécutif britannique a misé sur une hypothétique immunité collective, mais a rapidement perdu ce pari. Par conséquent, le Royaume-Uni a été confiné à partir du 23 mars 2020. Après cette période de passivité initiale, les autorités locales ont semblé s’emballer et ont frôlé un cruel excès de zèle.
James Bethell, ancien cadre du ministère de la Santé britannique, a déclaré que l’incertitude régnait quant à la capacité des chats domestiques à transmettre le coronavirus. Dans une interview accordée à Channel 4 News et relayée par « The Independent » le 1er mars, il a tempéré en soulignant que nous connaissions très peu de choses sur cette maladie à l’époque. Il a ensuite révélé qu’à un moment donné, il y avait eu une suggestion de demander aux gens d’exterminer tous les chats du Royaume-Uni en raison de la crainte qu’ils ne propagent le virus. Cependant, cette idée a été rapidement écartée après avoir été explorée.
« L’idée a circulé à un moment de demander aux gens d’exterminer tous les chats du Royaume-Uni. Vous imaginez ce qu’il se serait passé si on avait voulu le faire ? »
James Bethell, ancien cadre du ministère de la Santé britannique
« Évitez d’embrasser les chats »
Pour illustrer l’importance de la catastrophe évitée par les Britanniques, on peut mentionner les chiffres fournis par la Pet Food Manufacturers Association (Association des fabricants d’aliments pour animaux domestiques), qui a recensé 12 millions de chats enregistrés au Royaume-Uni en 2023. Selon le rapport PAW (qui utilise un acronyme signifiant « patte » en anglais), il y avait déjà 10,9 millions de chats au moment du confinement.
Le massacre des chats innocents n’a pas eu lieu, mais ces animaux ont tout de même souffert pendant cette période. On se souvient notamment des avertissements de Margaret Hosie, virologue de l’Université de Glasgow chargée de la politique de dépistage, qui avait conseillé aux amoureux des chats d’être très prudents en matière d’hygiène et de ne pas les embrasser en juillet de la même année.