La proposition de loi visant à interdire l’utilisation de colliers de dressage pour chiens et chats a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale avec 111 voix pour et 5 contre. Les seuls votes contre sont venus du Rassemblement national, divisé avec également 19 pour et 6 abstentions.
La députée Renaissance Corinne Vignon, porteuse de la proposition de loi, en lien avec la Fondation Brigitte Bardot, a dénoncé à la tribune les « lésions physiques et psychiques » que causent aux animaux ces « colliers de dressage » coercitifs, « pas efficaces et contre-productifs » . Elle a souligné les risques de brûlures, de perte de poils, de comportements de terreur, de paralysie causés par ces dispositifs.
La Fondation Brigitte Bardot s’est réjouie que ce texte participe à « mettre un terme à la maltraitance banalisée par l’éducation violente des animaux, dont les séquelles physiques et les conséquences traumatiques augmentent le risque de dangerosité et mènent à de nombreux cas d’abandons et d’euthanasies », selon elle.
Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a salué cette avancée en faveur de la lutte contre la maltraitance animale, alors que les attentes sociétales sont de plus en plus fortes en la matière.
Le texte vise à interdire « l’utilisation sur les chiens et les chats de tout dispositif à décharge électrique, étrangleur sans boucle d’arrêt ou dont les pointes sont tournées vers le corps de l’animal ». Tout contrevenant s’expose à une amende administrative de 750 €, voire 3 750 € en cas de récidive ou pour les professionnels du dressage. Une dérogation a été prévue pour les services des armées utilisateurs de chiens et pour les opérations de capture d’animaux dangereux et errants.
La proposition de loi interdit aussi la vente, la cession onéreuse ou gratuite et la publicité de ces « colliers de dressage », passibles d’une amende administrative de 3 000 € pour une personne physique et de 15 000 € pour une personne morale.