Manche. Une jeune femme de 20 ans jetait des chatons et des chiots du quatrième étage : deux mois de prison avec sursis

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Selon France bleu, une jeune femme de 20 ans originaire de la Manche a été reconnue coupable de maltraitance animale par le tribunal de Coutances ce mardi. Elle a été condamnée à deux mois de prison avec sursis et une interdiction définitive de détenir un animal. Les autorités lui ont également retiré son chien.

La jeune femme de 20 ans originaire de la Manche a été condamnée à deux mois de prison avec sursis pour des actes de maltraitance animale à Carentan. Selon les témoignages de voisins, de vétérinaires et de l’association 40 en chats, plus de 50 animaux auraient transité par son appartement en seulement 4 ans. L’accusée a expliqué qu’elle ne voulait pas les jeter, mais qu’elle agissait sous les ordres d’une voix qui lui disait qu’ils étaient moches et inutiles. L’association a déposé deux plaintes, dont une examinée lors de cette audience.

« Je n’entends plus des voix, j’ai des cachets exprès« 

Le 12 juin 2021, deux animaux ont été jetés par la fenêtre d’un appartement situé au quatrième étage d’une résidence. Un chaton a eu une patte cassée et un chiot est mort des suites de ses blessures après la chute. La sœur de la personne impliquée a donné l’alerte et a indiqué aux enquêteurs que ce n’était pas la première fois. Selon la présidente, la personne entendait des voix et prenait des animaux pour les jeter pour voir s’ils volaient. Un vétérinaire avait également fait des signalements après avoir reçu plusieurs animaux en mauvais état physique.

La jeune femme sous tutelle, vêtue d’un pantalon à motifs de Mickey, d’un sac en bandoulière et d’un gilet rose, semble perdue à la barre, selon les témoignages de son avocate, maître Marie Lunven, qui déclare « elle est incapable de prendre en considération sa pathologie » et insiste sur l’hospitalisation de sa cliente en milieu spécialisé « sans consentement » pendant plusieurs mois. La prévenue déclare « A l’époque, j’étais malheureuse » et la présidente du tribunal ajoute « ce n’est pas parce que vous allez mal que vous avez droit d’envoyer cet animal par la fenêtre : il est mort le chiot. Il fallait peut-être vous obliger à vous soigner ». La prévenue affirme avoir changé depuis les faits et déclare « Je n’entends plus des voix, j’ai des cachets exprès ».

« Avertissement judiciaire« 

La présidente de l’association 40 en chats, Rachel Moriceau, témoigne à la barre. Elle précise qu’une cinquantaine d’animaux sont passés par le domicile de la mère de l’accusée durant quatre ans. Selon le collectif, une vingtaine d’entre eux auraient trouvé la mort dans des souffrances atroces, certains sur le coup ou dû être euthanasiés chez un vétérinaire. Rachel Moriceau explique que ce geste aurait été commis en marge d’une dispute. L’accusée s’énerve en entendant ces propos et s’exclame « Vous m’énervez, et si je m’énerve, je vais devoir prendre l’air. » Peu de temps après, alors que le parquet allait débuter son réquisitoire, elle éclate en sanglots et la séance est suspendue.

La substitut du procureur déclare que les faits sont graves et que le profil de l’accusée est inquiétant. Elle précise que l’accusée n’est pas en capacité de prendre soin d’un animal et qu’elle s’en prend à des êtres inférieurs car ils ne sont pas en mesure de se défendre. Elle met en garde en disant » Imaginez… Il pourrait s’agir d’un enfant ». Elle demande une peine de deux mois de prison avec sursis comme « avertissement judiciaire ».

L’avocate de l’accusée soutient que lorsque cette dernière passe à l’acte, elle ne prend pas conscience de la gravité de ses actes, « ce n’est pas du sadisme ou de la perversion » et demande une dispense de peine. Elle insiste sur la vulnérabilité de l’accusée et qu’il faut prendre cela en compte. Finalement, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et a également dédicté une interdiction définitive de détenir un animal et la confiscation du chien de la détenue. Une deuxième plainte de l’association sera jugée le 17 avril devant le tribunal de Coutances.

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