La police nationale a lancé une enquête pour « abandon volontaire d’animaux avec risque de mort immédiat » le jeudi 12 janvier suite à la découverte par une résidente du quartier de Landouge à Limoges d’un premier cheval mort dans un chemin privé, rapporte le média Le Populaire.
Le jour suivant, les policiers se sont de nouveau rendus sur les lieux et ont trouvé d’autres chevaux affaiblis dans un champ. Grâce à l’intervention de Stéphanie Frugier de la SPA de la Haute-Vienne, un second cadavre de cheval a été découvert sous du foin.
Une opération de sauvetage d’urgence
Appelée d’urgence par la police le vendredi 13 janvier, la bénévole de la SPA s’est rendue à Landouge et a fait appel à une association spécialisée dans le sauvetage de chevaux, le refuge Heliominos situé aux Cars.
« Stéphanie Frugier m’a appelée vers 19 heures pour que nous intervenions en urgence afin de récupérer deux chevaux dont le pronostic vital était engagé », a déclaré Nathalie Francelle, présidente d’Heliominos. L’association a finalement pris en charge cinq chevaux au total.
Le dimanche 22 janvier, Karima, membre de terrain de l’association Galop pour la vie basée à Bellac, s’est rendue à Landouge. Les membres de l’association ont sauvé quatre des six chevaux restants dans le pré, selon Alexiane Trimbour, la présidente de l’association. À ce jour, trois chevaux doivent être pris en charge. Le plan pour ces trois associations est de les mettre à l’adoption.
Signalé plusieurs fois
Une résidente a signalé plusieurs fois les actions du propriétaire à la SPA : « C’est ma belle-sœur qui a découvert le cadavre quand elle promenait mon chien et ma belle-mère a appelé la police. Depuis l’été 2022, j’émets des signalements », a-t-elle déclaré.
Stéphanie Frugier confirme : « l a reçu des injonctions de mieux les nourrir et les soigner. Il avait aussi reçu une mise en demeure de la part de l’IFCE de Pompadour en charge des identifications car il n’était pas en règle. »
Selon Stéphanie Frugier, le propriétaire pratique l’élevage sans avoir « u’il n’a ni les moyens financiers, ni les compétences, ni les structures adéquates ». La SPA a donc répétitivement demandé au propriétaire de céder ses animaux, mais jusqu’à présent, il a toujours refusé l’aide de l’association.
Le 26 janvier, le propriétaire de treize chevaux, un employé d’une exploitation agricole, a été convoqué et mis en garde à vue. Lors de son audition, il a admis négliger les chevaux suite à la mort soudaine de son employeur. Il a reconnu ne plus leur fournir de soins ni de nourriture. Il a finalement décidé de céder les chevaux à deux associations locales et a été relâché après sa garde à vue.
L’affaire a été soumise au Parquet de Limoges pour décision judiciaire. Le propriétaire est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 60 000 euros et de quatre ans de prison.