La Société protectrice des animaux (SPA) a annoncé avoir pris en charge 44 199 animaux abandonnés en 2022, égalant presque un record de 2019. Selon la SPA, « 27 940 chats, 13 373 chiens, 160 équidés et 2 726 nouveaux animaux de compagnie ou NAC (lapins, cochons d’inde, gerbilles…) », ainsi que des animaux de ferme, ont été hébergés dans les refuges de la SPA.
En ce qui concerne les adoptions, la SPA a enregistré 41 186 animaux adoptés, incluant « 26 024 chats, 12 646 chiens et 2 389 NAC. » La SPA a également déclaré que ce nombre est « proche du record de 2019 et (d’)une augmentation de 2,6 % par rapport à 2021 »
Cependant, la SPA a également exprimé sa préoccupation concernant les chiens à besoins particuliers, qui représentent environ 20 % des pensionnaires de la SPA et sont difficiles à confier à des maîtres non expérimentés. « L’acquisition de certains chiens à la mode avec des besoins spécifiques (tels que le Berger australien, le Berger belge, le Malinois, l’American Staffordshire terrier…) nécessite des connaissances et des attentions particulières auxquelles tous les maîtres ne sont pas forcément en capacité de répondre », a déclaré la SPA.
Les défenseurs des animaux déplorent également la recrudescence des abandons des NAC, en hausse de 34 % depuis 2019. « Ces animaux « coups de cœur » sont l’incarnation même du combat contre l’animal-objet », a déclaré la SPA qui « milite pour que la loi sur la maltraitance animale, interdisant la vente en animalerie de chiens (et) de chats dès 2024, soit étendue à ces animaux. »
En ce qui concerne la maltraitance animale, la SPA a traité 23 800 signalements en 2022, soit une progression de 52 %. Pour remplir cette mission, la SPA a notamment recruté plus de 250 délégués-enquêteurs afin de renforcer le maillage territorial. Les Pôles juridique Protection Animale et Investigations de la SPA ont ainsi pu sauver 4 400 animaux maltraités.
Le président de la SPA, Jacques-Charles Fombonne, a déclaré que « ce bilan d’activité laisse présager une année 2023 importante en termes de challenges à relever. La crainte des conséquences de l’inflation sur les ressources de la SPA – qui ne vit que de la générosité du public – et sur l’activité des refuges est présente ».