Le journal Le Parisien rapporte que la Société Protectrice des Animaux (SPA) sera présente en tant que partie civile au tribunal correctionnel de Nanterre le 13 juillet prochain. L’association célèbre a l’intention de réclamer des dommages et intérêts à un individu de 26 ans, propriétaire d’un American Staff, qui doit répondre de maltraitance animale devant le tribunal.
Depuis le 27 janvier dernier, un habitant de Saint-Cloud a fait l’objet d’une enquête de voisinage qui a duré un mois. Cette enquête a été lancée à la suite d’une intervention policière dans son appartement, en réponse à des plaintes de bruit et de conflit. Selon une source policière pour le Parisien, les agents ont découvert la présence d’un chien de type American Staffordshire Terrier, également connu sous le nom d’Amstaff, enfermé dans un local insalubre des parties communes de l’immeuble. L’endroit était extrêmement sale, avec des morceaux de verre, de l’urine et des excréments jonchant le sol.
L’horrible découverte a nécessité la présence d’un inspecteur de la Société Protectrice des Animaux (SPA) ainsi que d’une équipe cynophile. Le chien a été retiré de la garde de son propriétaire et a subi un examen vétérinaire avant d’être confié au refuge de la SPA situé à Gennevilliers. Selon la même source, le pauvre animal avait été laissé dans l’obscurité, sans eau ni nourriture, et attaché à un radiateur à l’aide d’un lacet d’une longueur de seulement 20 centimètres.
Dans les jours qui ont suivi, les résidents de l’immeuble luxueux situé allée Florent-Schmitt, le long de la voie ferrée du tramway T2, ont été interrogés sur les conditions de vie du chien. Cette enquête a finalement conduit à l’interpellation du propriétaire le mardi dernier, qui a été placé immédiatement en garde à vue.
Dans les semaines à venir, ce type d’enquête pourrait se multiplier suite à l’annonce du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de la mise en place d’un référent maltraitance animale dans chaque commissariat. Cette initiative vise à former 4 000 policiers et gendarmes pour leur permettre de travailler en étroite collaboration avec les services vétérinaires de l’État et les associations de protection animale. Cette décision intervient alors que le nombre d’atteintes aux animaux domestiques a augmenté de 30 % depuis 2017.