En 2017, le chacal doré est apparu pour la première fois en France, et cette espèce sauvage est considérée comme une arrivée récente. Un chercheur a été interrogé par Brut pour expliquer ce que représente précisément cet animal et comment il est arrivé sur le territoire français.
Selon Jean-Michel Vandel, directeur de la Recherche et de l’Appui Scientifique à l’Office français de la biodiversité, le chacal doré est une espèce de canidé qui se situe en taille entre le renard et le loup. Il possède un museau pointu comme le renard et des oreilles arrondies et peu importantes comme le loup, ce qui peut parfois causer une confusion avec ces deux espèces. Le chacal doré est une espèce relativement nouvelle en France, avec la première photo confirmant sa présence datant de 2017. Il est actuellement observé dans cinq départements français. Mais qu’est-ce que le chacal doré exactement ?
Il va montrer de l’intérêt pour se nourrir de carcasses
Selon le chercheur interrogé, cette espèce n’avait jamais existé auparavant en France et est originaire d’Asie. Elle a été introduite en Europe il y a environ 2000 ans et est restée confinée dans le sud-est de l’Europe, autour de la Grèce et des Balkans, jusqu’aux années 1960. À partir de cette époque, des réglementations ont été mises en place en faveur de la protection de la nature et des prédateurs, permettant à cette espèce de se développer. Elle a ainsi commencé à coloniser progressivement le nord de l’Europe et l’Europe occidentale pour finalement arriver en France.
Le chacal doré est protégé par des directives et des textes de loi en France, car il est arrivé dans le pays par un processus naturel. Il n’est pas autorisé de le chasser et il ne représente aucun danger pour la population. Selon le chercheur interrogé, le chacal doré a un caractère de charognard très prononcé et se nourrit principalement de carcasses de proies domestiques ou sauvages. Il peut également pratiquer la prédation, mais sur des proies adaptées à sa taille et bien inférieures à celles du loup. Bien qu’il ne soit pas exclu qu’il puisse s’attaquer à des espèces domestiques, il ne visera que des proies de petite taille telles que des volailles ou des agneaux, et rarement au-delà.