Le coryza du chat est une affection complexe caractérisée par l’association de divers virus et bactéries. Cette maladie est très contagieuse et peut être potentiellement grave, ce qui rend la vaccination essentielle. Les symptômes comprennent des difficultés respiratoires, une perte d’appétit et peuvent mettre en danger la vie de votre chat. Comment pouvez-vous détecter cette maladie et quoi faire en cas de signes ?
Sommaire :
- Définition du coryza ?
- Comment reconnaître les symptômes du coryza chez le chat ?
- Comment traiter le coryza ?
Définition du coryza ?
Le coryza, également connu sous le nom de rhinotrachéite virale féline, est une affection fréquente chez les chats. Elle affecte principalement les chats vivant en groupe, les chatons, les chats âgés et ceux qui n’ont pas été vaccinés.
Le coryza est très contagieux et peut se propager par contact direct (bouche, nez, yeux), à travers les éternuements. Il peut également être transmis indirectement via des objets, des tissus ou des surfaces contaminées.
Informations importantes : est-ce que le coryza peut se transmettre à l’être humain ? Il est important de noter que le coryza n’est pas une maladie zoonotique, il ne peut donc être transmis qu’entre chats.
Le coryza est causé par trois types de virus qui produisent des symptômes différents :
- Un virus appartenant à la famille des herpes virus peut causer une infection du nez et des voies respiratoires et peut être mortel chez les animaux affaiblis ou immunodéprimés si un traitement n’est pas mis en place rapidement.
- Un calicivirus attaque également les voies respiratoires, ainsi que les yeux et la muqueuse buccale, entraînant des ulcères dans la bouche (marques rouges claires sur la langue ou les gencives).
- Un réovirus bénin peut causer des larmoiements légers.
En plus des infections virales, des bactéries (notamment la chlamydiose) peuvent également compliquer la maladie chez les chats déjà affaiblis. Cela peut entraîner la présence de pus dans les yeux et le nez de l’animal.
Information importante : Le virus du coryza peut se cacher entre les périodes actives de symptômes dans les cellules du chat et échapper ainsi aux défenses immunitaires. Le chat peut donc être porteur à vie de la maladie. On ne peut pas éliminer définitivement le coryza, on peut seulement traiter les crises.
Comment reconnaître les symptômes du coryza chez le chat ?
Les symptômes du coryza apparaissent généralement après une période d’incubation courte, allant de 2 à 5 jours. Les signes respiratoires tels que les sifflements, la toux et les éternuements peuvent survenir, ainsi que des écoulements nasaux et oculaires, une perte d’appétit et des ulcérations douloureuses dans la bouche, qui peuvent entraîner une salivation accrue et une perte d’appétit. La gravité des symptômes peut varier d’un animal à l’autre.
Le chat peut avoir une température élevée (supérieure à 40°C) et une perte de l’appétit. Cela peut être dû à une réduction de son odorat, à une congestion nasale et à une douleur lors de l’alimentation s’il a des ulcères dans la bouche.
Si plusieurs chats développent des symptômes similaires en même temps, il est fort probable que ce soit à cause du coryza, une maladie très contagieuse.
Si la maladie du coryza n’est pas soignée, elle peut se guérir de manière naturelle chez les chats robustes grâce à leur système immunitaire. Toutefois, il est important de noter que cela peut être sérieux et mener à la mort de l’animal s’il est affaibli et refuse de manger.
Un chat qui a surmonté le coryza sera porteur de la maladie pendant de nombreuses années, et peut présenter de nouveaux symptômes en réponse à des facteurs tels que le stress, la mise bas ou une autre maladie.
Comment traiter le coryza ?
Il est important de consulter un vétérinaire si votre chat montre des signes de troubles respiratoires tels que des éternuements fréquents, une perte d’appétit et des yeux qui coulent. Il est déconseillé de laisser votre chat jeûner plus de 24 heures, donc il est recommandé de consulter un vétérinaire immédiatement.
Le traitement du coryza consiste principalement à soulager les symptômes. Dans certains cas, une hospitalisation est requise si le chat ne peut pas se nourrir seul, et il peut alors être nécessaire de lui administrer de la nourriture par sonde et de l’hydrater. Des anti-inflammatoires peuvent également être utilisés pour soulager la douleur.
Afin de stimuler l’appétit de votre chat à la maison, vous pouvez lui offrir de la nourriture hachée et réchauffée pour intensifier son odeur et sa convoitise.
Il peut être nécessaire de donner des antibiotiques pour traiter les infections bactériennes secondaires (sous forme de comprimés, gouttes ou injections si nécessaire) pendant que le système immunitaire agit.
L’utilisation d’une thérapie aérosol peut être efficace pour soigner le coryza, mais le chat doit être coopératif pour suivre le traitement. Il consiste en des inhalations plusieurs fois par jour pendant 15 minutes, utilisant souvent des médicaments mucolytiques et anti-inflammatoires.
L’ajout d’un complément alimentaire à base de L-Lysine, un acide aminé qui joue un rôle important dans l’immunité anti-virale, peut être bénéfique.
Enfin, dans les cas les plus graves qui récidivent fréquemment, l’utilisation d’antiviraux (interférons) peut être nécessaire.
Pour prévenir le coryza chez les chats, la vaccination est la solution la plus efficace. Ce vaccin protège contre les virus des Calicivirus et de la rhinotrachéite, ainsi que contre les bactéries Chlamydias qui peuvent entraîner des complications. Il est administré en deux doses avec un mois d’intervalle, suivies d’un rappel annuel.
Il est important de comprendre que le vaccin ne garantit pas une protection contre toutes les souches de virus du coryza, mais un chat vacciné sera beaucoup moins susceptible de tomber malade, et son système immunitaire sera renforcé.
Il est crucial de vacciner les chatons en bas âge ainsi que les chats âgés plus vulnérables. La vaccination est également recommandée pour les chats qui ne sortent pas car il y a un risque de transmission indirecte via les particules virales apportées par le propriétaire. Les chats qui ont déjà contracté la maladie peuvent également bénéficier d’une vaccination, car cela peut renforcer leur système immunitaire et les aider à réagir plus rapidement en cas de crise future.