Selon les informations rapportées par le média Actu.fr, une altercation violente et « insensée » entre veneurs et militants anti-chasse a eu lieu mercredi 18 janvier 2023 dans la forêt de Compiègne, lors d’une traque organisée par un équipage de l’Oise et le collectif Abolissons la Vénerie Aujourd’hui (AVA).
Selon les témoignages des bénévoles de l’association anti-chasse AVA, ils ont assisté à un incident dramatique mercredi 18 janvier lorsqu’ils ont suivi un équipage de chasse à courre de l’Oise qui traquait un cerf dans la forêt de Compiègne.
Les bénévoles ont décrit comment l’animal a été pourchassé pendant des heures avant d’être finalement abattu devant leurs yeux. De plus, ils ont également fait état de violences physiques qui leur ont été infligées alors qu’ils filmaient la scène.
C’est à l’étang du Vivier Corax que le chasseur en charge des meutes de chiens, déjà condamné il y a 2 mois pour violence, a abattu un cerf en ouvrant le feu sur l’animal avant de lui enfoncer une dague dans la poitrine.
Selon les témoignages de l’association, quelques minutes avant que le cerf ne soit tué, ses volontaires ont été victimes « d’une violence insensée ».
L’un de nos volontaires a été roué de coups au sol, recevant des coups de pieds dans la tête et dans le dos, trois autres ont été également frappés et certains jetés par terre.
AVA France
« Des caméras ont été arrachées à une jeune femme et à un homme au sol, des suiveurs ont tenté de voler les téléphones pour faire disparaître les images restantes, et d’autres ont pourchassé les témoins avec un épieu », racontent les militants.
Deux des bénévoles présents ont été gravement blessés et ont dû être emmenés aux urgences en raison des violences subies. L’association a remis à la police les vidéos qui ont pu être sauvegardées pour étayer les dépôts de plainte déposés. Ces vidéos ne seront rendues publiques qu’une fois les auditions des présumés agresseurs effectuées.
Une plainte a été déposée auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN)
Les volontaires de l’association AVA Compiègne estiment que les forces de l’ordre présentes ont fait preuve de partialité en protégeant la chasse plutôt que les personnes qui ont été agressées. Ces faits ont conduit l’association à déposer une plainte auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Malgré leur démarche, les opposants à la chasse ne s’attendent pas à un résultat favorable. Ils estiment que les récents choix de la Préfecture de l’Oise et du Parquet de Compiègne montrent que le pouvoir dans son ensemble favorise cette violence unilatérale et permet à celle-ci de devenir normalisée.