Dans une démarche significative, le gouvernement espagnol, dirigé par Pedro Sanchez et son alliance de gauche, a officiellement annoncé l’abolition du prix national de la tauromachie le 3 mai dernier. Cette décision, expliquée par le ministre de la Culture, Ernest Urtasun, souligne une sensibilité accrue aux questions de maltraitance animale parmi les citoyens espagnols. Sur la chaîne La Sexta, Urtasun a déclaré qu’il ne semblait plus approprié de récompenser des activités perçues comme cruelles envers les animaux, surtout lorsqu’elles sont financées par des fonds publics.
Réaction des divers groupes et implications politiques
Cette mesure n’est pas sans controverse. Tandis que les défenseurs des droits des animaux ont accueilli cette décision avec enthousiasme, elle a provoqué l’ire des aficionados de la tauromachie ainsi que de l’opposition politique. Le Parti populaire, principal parti d’opposition, a promis de rétablir ce prix s’il revenait au pouvoir, affirmant que la tauromachie fait intégralement partie de l’identité et des traditions culturelles espagnoles.
La position de l’opposition et la culture espagnole
Miguel Tellado, président du groupe à la Chambre des députés, a critiqué le gouvernement pour ce qu’il considère comme une manifestation de sectarisme, soulignant l’importance de la tauromachie pour l’identité nationale espagnole. En réponse, plusieurs gouvernements régionaux ont annoncé leur intention de créer leurs propres prix pour soutenir cette tradition, soulignant ainsi les divisions au sein de la société sur cette question.
Perspective et évolution de la tauromachie en Espagne
Malgré les controverses, les données montrent un déclin de l’intérêt pour la tauromachie, particulièrement parmi les jeunes Espagnols. D’après les dernières statistiques du ministère de la Culture, seulement 1,9% des Espagnols ont assisté à une corrida au cours de la saison 2021-2022, ce qui indique un changement significatif dans les attitudes culturelles.