Ce lundi, le tribunal correctionnel de Béziers a ouvert une affaire impliquant un couple de retraités âgés de 69 et 70 ans, qui sont accusés de sévices sexuels envers des animaux ainsi que de détention de nombreuses images pédopornographiques. Les actes répréhensibles auraient été commis entre 2002 et 2016, période pendant laquelle le couple résidait à Agde et Maureilhan. Les autorités ont été alertées par un cyber-policier suisse après avoir découvert des échanges de photos sur internet.
Le mari du couple était responsable de prendre des photos, tandis que sa femme s’exhibait dans des actes zoophiles obscènes avec leur golden retriever. Les preuves photographiques parlent d’elles-mêmes. Lors de leur comparution devant le tribunal, le couple a prétendu ne pas se souvenir des événements en question. Cependant, leur mémoire leur est revenue lorsqu’une trentaine de photos ont été présentées à l’audience parmi les 800 gigaoctets de données pornographiques qui ont été récupérés.
Ils ont fait cela pour le plaisir, car cela les excitait
La retraitée a expliqué : « C’était pour s’amuser. Monsieur en a eu l’idée alors que nous faisions du naturisme. C’était rigolo. Et ça m’a excitée. » Cependant, lors de l’audience, la question a été soulevée de savoir si avoir des relations sexuelles avec un chien constituait un acte de sévices. L’avocat du couple a expliqué que sa cliente n’avait pas pénétré l’animal. La retraitée a précisé : « César a essayé de me pénétrer, mais il n’y est pas arrivé ».
Les débats ont également porté sur la période pendant laquelle les faits reprochés ont eu lieu. Le parquet a admis que les accusations de maltraitance envers les animaux étaient prescrites, de sorte qu’aucune peine n’a été requise contre la prévenue. Toutefois, le compagnon de la prévenue risque une peine de 18 mois de prison ferme.
L’individu en question a fait preuve d’arrogance et de mépris lors de sa comparution et a prétendu avoir téléchargé par inadvertance des milliers d’images et de vidéos sur des sites web. Bien qu’il prétende que son compte ait été piraté, sa défense n’a pas réussi à convaincre. Il est difficile pour la défense de minimiser l’acte de détenir illégalement des photos impliquant des enfants.
Lors de l’audience, le tribunal a été interpellé pour savoir si les photos de la femme, dénudée avec son chien, avaient été échangées contre des clichés d’enfants. Cependant, l’enquête n’a pas pu démontrer cette accusation. Le jugement sera rendu le 6 mars prochain.