Les deux propriétaires de Neko, Georgina et sa fille Melaïna, sont toujours hantées par l’image de leur chat de 4 ans qui a été écrasé par un train à la gare Montparnasse, à Paris le 2 janvier 2023 rapportent le Parisien. Ce jour-là, elles s’apprêtaient à quitter la ville pour Bordeaux et Neko s’est échappé de sa sacoche. Les contrôleurs du train n’ont pas voulu le retarder et Neko s’est réfugié sous le train.
Pendant 20 minutes, la mère et sa fille ont déployé des efforts infructueux pour empêcher le départ du TGV. Selon les témoignages de Melaïna, âgée de 15 ans, « j’ai crié, paniqué, et interpellé des gens » avant que leur chat ne soit « exécuté ». Sa mère, Georgina, se trouvait à ses côtés, choquée et ne comprenant pas ce qui se passait. Les deux cherchent maintenant des réponses auprès de la SNCF qui a reconnu une « situation tragique » et exprimé son « regret profond » pour cet événement triste.
Au cours de la course contre la montre qui précède le départ du train, Georgina tente en vain de contacter le conducteur du train. Selon elle, les agents de la SNCF ont refusé de l’aider en lui disant « c’est juste un chat » et « il va s’échapper quand le train partira ». Ils ont également refusé de laisser Georgina et sa fille descendre sur les voies inoccupées pour rattraper leur animal.
Selon la SNCF, il est extrêmement dangereux de descendre sur les voies car elles sont électrifiées. Il y a des risques de chuter ou de se blesser, et il y a des trains qui passent sur les voies. La SNCF a également mentionné qu’il y avait beaucoup de monde dans la gare ce jour-là, car c’était le retour des vacances, donc il n’était pas possible d’arrêter la circulation facilement.
Au moment où Melaïna aperçoit son chat pour la dernière fois, il se précipite sous le train qui commençait à rouler lentement. « Il m’a regardé une dernière fois dans les yeux. Et ensuite, je l’ai perdu de vue », raconte l’adolescente. Elle a rapidement compris que son animal était décédé. « La première chose que ma mère a faite, c’est s’excuser auprès de moi », Melaïna se rappelle également de la scène qui a suivi, décrite comme étant « gore » car les membres de son chat étaient séparés.
« Comme s’ils avaient refusé de sauver la vie d’un passager »
La SNCF a proposé aux deux voyageuses de récupérer le corps de leur chat : « Je ne comprends pas: on ne pouvait pas descendre pour sauver notre chat vivant, mais il est maintenant possible de le récupérer mort. Je refuse, car je ne me vois pas du tout transporter le corps dans un sac plastique jusqu’à Bordeaux », a-t-elle déclaré. La SNCF a offert un billet aux deux voyageuses pour le train suivant.
Melaïna, 15 ans, estime que l’histoire est tragiquement ironique. Selon elle, ils ont payé pour que leur animal monte dans le train, considéré comme un passager, mais ils ont été refusé de sauver sa vie. Elle souhaite que justice soit rendue pour son chat.