Le gérant de l’association « Au secours des 4 pattes » à Lunel, Marc Sanchez, a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour des accusations de sévices, actes de cruauté, privation d’eau et de nourriture et abandon d’animaux. Il a également été interdit à vie d’avoir un animal, de travailler ou d’être bénévole dans un endroit en lien avec les animaux. Il a également été condamné à dédommager financièrement des bénévoles et Claire Starozinski de l’Alliance anti-corrida qui s’étaient portés partie civile.
Les faits remontent à novembre 2021, lorsque des bénévoles ont découvert un charnier dans un hangar. Les bénévoles ont découvert des ossements, des corps d’animaux attachés, probablement morts de faim et de soif, et d’autres encore vivants, mais décharnés, parfois gravement blessés.
Claire Starozinski de l’Alliance Anticorrida, partie civile dans cette affaire, a déclaré que c’était des « actes de torture et de cruauté » et a qualifié le refuge d’ « absolument indigne ». Elle a ajouté que c’était » la double peine pour les animaux, déjà maltraités par le passé. Ils étaient censés être protégés et au lieu de cela, certains d’entre eux ont été retrouvés décharnés, délaissés à l’extrême, vraisemblablement morts de faim et de soif. On imagine leur lente agonie. À ce niveau-là, ce n’est plus de la maltraitance, c’est du sadisme. »
Les bénévoles et les élus ont été choqués par la situation. Annabelle Dalle, conseillère municipale en charge de la protection animale, a déclaré qu’elle avait déjà visité le refuge sans se douter de rien et ne comprend pas comment cela a pu arriver. Le gérant, Marc Sanchez, a expliqué qu’il était « débordé » par l’afflux d’animaux. Cependant, l’association avait reçu une aide matérielle de la mairie de Lunel de 4 000 euros pour permettre aux bénévoles de construire des abris et Marc Sanchez avait également lancé une cagnotte sur le site HelloAsso pour « continuer à mener à bien son combat et offrir une belle vie aux animaux ». Annabelle Dalle a vécu cette affaire comme une trahison, en disant « un homme qui aimait tant les animaux… Comment a-t-il pu par derrière les maltraiter ? C’est intolérable. »