La loi de lutte contre la maltraitance animale prévoit la disparition des dauphins des parcs animaliers d’ici 2027, à moins qu’ils ne soient utilisés pour des recherches scientifiques dont les modalités restent à préciser, rapporte Ouest-france.
La loi contre la maltraitance animale adoptée en janvier 2021 prévoit la fin des delphinariums à partir de 2027, ce qui met en danger les dauphins en captivité, une espèce déjà en voie de disparition. Cependant, le parc Planète Sauvage a récemment annoncé la naissance de deux bébés dauphins, bien que cela soit légal, cela soulève des questions. Dans un rapport publié en décembre 2022, Anne-Laurence Patel (Renaissance) et Danielle Simonnet (LFI-Nupes) ont souligné la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de l’interdiction des cétacés dans les delphinariums, car il reste des zones floues malgré l’importance historique de cette loi.
La recherche dans les delphinariums ?
Le député Loïc Dombreval, qui a rapporté le projet de loi, battu aux dernières législatives, a résumé que deux questions majeures n’ont pas encore de réponse. La première concerne le sort des dauphins captifs actuels, tandis que la deuxième question concerne le cadre à établir pour la recherche scientifique si les delphinariums sont maintenus.
Les deux delphinariums français, Planète Sauvage près de Nantes et Marineland à Antibes, ont un seul espoir pour leurs 23 dauphins captifs : la recherche. En effet, la loi prévoit une exception pour les parcs participant à des « programmes scientifiques dont la liste est fixée par arrêté du ministre chargé de la protection de la nature ». Cependant, cet arrêté n’a pas encore été établi.
Les spectacles ?
Selon Martin Böye, directeur scientifique de Planète Sauvage, les parcs animaliers, y compris les delphinariums, ont un véritable intérêt scientifique. Il rappelle que leur parc participe à des programmes de recherche sur les cétacés depuis 2005 et 2008, qui ont donné lieu à une vingtaine d’articles publiés dans des revues scientifiques à comité de lecture. Des études sur la perception de l’environnement et la communication des dauphins ont été menées, et le parc travaille actuellement sur des répulsifs acoustiques pour équiper les filets de pêche et des réflecteurs de sonars pour éloigner les cétacés des bateaux. En somme, les animaux en captivité sont utilisés pour aider à sauver leurs congénères sauvages.
En cas de maintien des delphinariums français pour des raisons scientifiques, la question des spectacles demeurerait, bien qu’ils soient interdits par la loi sur la maltraitance animale à partir de 2027. Cependant, selon Martin Böye, directeur scientifique de Planète Sauvage, ils n’ont jamais parlé de spectacles et proposent plutôt des présentations pédagogiques qui sont des moments attendus par les animaux.