Trois jours après la mort de Pumba, le marcassin apprivoisé qui était devenu la mascotte des habitants du chemin de Bigarel, Bérangère ressent toujours une profonde tristesse, rapporte le média Var matin.
« C’était un petit sanglier adorable. Il venait souvent sur mon terrain et partageait ses repas avec mes chèvres. Il aimait les caresses et se couchait sur le sol pour qu’on le gratouille. À force d’être au contact des animaux de compagnie et des humains, il était devenu aussi affectueux qu’un chien. Sa présence était devenue normale. Quand nous avons appris sa mort, nous étions tous choqués« .
Mardi, un voisin a utilisé son fusil pour abattre le petit sanglier qui avait pénétré dans son poulailler.
Un geste « cruel » pour Jonathan Pécot, l’un des riverains qui, depuis plusieurs semaines, s’était pris d’affection pour l’animal.
« Au début, il était apeuré, se souvient ce Montaurousien. Il n’avait plus de maman et était affamé. Nous l’avons tous nourri et je lui ai même mis un collier fluo pour bien signaler qu’il s’agissait d’un animal qui ne représentait aucun danger. Le matin, il venait gratter à ma fenêtre car il savait que je prenais mon café sur la terrasse« .
Est-ce que Pumba a été consommé ?
Depuis mardi, la mort du jeune sanglier est le sujet de conversation principal dans le quartier. Jonathan a pu récupérer le collier de l’animal, mais la localisation de son corps reste inconnue.
« J’espère que la personne qui l’a tué n’a pas eu le culot de le manger« , glisse une voisine horrifiée.
« Il y a de bons chasseurs et de mauvais chasseurs, rappelle Jonathan. Tirer sur un animal apprivoisé signalé par un collier dans une zone d’habitations n’est pas un comportement responsable. J’espère que l’auteur du coup de feu rendra des comptes. En ce qui me concerne, je suis prêt à assumer le fait d’avoir nourri un animal sauvage« .
Une pétition a été lancée pour protester contre le tir mortel effectué par un chasseur dans une zone résidentielle, en plein après-midi.