Dans les villes, les mouettes et goélands affichent une caractéristique surprenante : leur cerveau est plus volumineux que celui de leurs homologues sauvages. Cette adaptation leur permet de naviguer avec aisance dans un environnement urbain exigeant et en constante évolution.
Une étude révélatrice de l’Université d’Exeter
Des chercheurs de l’Université d’Exeter ont mené une étude approfondie sur le cerveau de ces oiseaux marins, observant 50 espèces, dont 13 fréquentent activement les zones urbaines pour se nourrir ou se reproduire. L’équipe a noté que plusieurs espèces autrefois ancrées dans les falaises océaniques ont désormais migré vers les villes, exploitant des structures telles que les bâtiments pour nidifier.
Les résultats suggèrent que ces oiseaux aux cerveaux développés affichent une flexibilité accrue dans leurs choix de nidification, exploitant des espaces urbains inusités pour élever leurs jeunes.
Les défis de l’urbanisation
L’urbanisation pose de sérieux défis à la faune, les oiseaux marins n’étant pas une exception. Les mouettes et goélands urbains sont confrontés à des sources de nourriture artificielles et souvent nocives, riches en graisses, sucres, et contaminées par des produits chimiques et des plastiques, ce qui peut augmenter leur taux de mortalité.
En outre, la pollution lumineuse et sonore des villes perturbe également les cycles naturels de reproduction et le comportement des oiseaux.
Complexité du cerveau aviaire
Le cerveau des mouettes et goélands se distingue par sa complexité. Il est composé de diverses parties dont le cervelet, qui coordonne les mouvements, et les hémisphères cérébraux, qui traitent les informations sensorielles et la prise de décision. Le « pallium », analogue au cortex cérébral des mammifères, joue un rôle crucial dans le traitement cognitif.
Capacités cognitives avancées
Ces oiseaux démontrent des capacités cognitives remarquables : ils mémorisent de nouvelles compétences, apprennent de leurs expériences, résolvent des problèmes et utilisent parfois des outils. Leur capacité à naviguer sur de longues distances et à gérer des interactions sociales complexes est également facilitée par leur cerveau sophistiqué.